• Certainement pas uniquement pour mieux se connaître, cela ne suffit pas; ou parce que ça ferait bien; ou parce que "mon cousin en a fait une."
• On la fait,
parce que quelque chose ne va pas bien, quelque chose cloche! "Je
n'arrive pas à m'en tirer, cela m'intrigue, et j'aspire à ce que
cela change". "J'ai l'impression de "passer à côté"
de ma vie, de répéter régulièrement les mêmes
échecs... quelque chose m'échappe".
On entend bien que pour faire une psychanalyse, il
faut le vouloir vraiment. Ce n'est pas une cure de relaxation,
et si on "s'y allonge"(au sens propre pas toujours) ce n'est pas non
plus pour faire la sieste, voire dormir.
Pour entendre quelque chose de son inconscient, il
faut que de ce mal être, je n'en veuille plus! ...
au point d'accepter, pour approcher cette part d'énigme qu'on est pour
soi-même, la vérité qui s'en dégage, pas toujours
en accord avec celle que l'on croyait sienne.
Tout cela ne vous donnera peut-être pas de suite le "goût de
la psychanalyse", mais néanmoins c'est à ce prix, et seulement
à ce prix que vous pourrez vous repérer par rapport à ce
qui vous détermine, entendre la vérité
de votre désir, en connaître la saveur...
Ce désir, la cure analytique peut vous permettre de le mettre à
jour, de l'éclaircir, mais en aucun cas de le changer. Il est ce
que vous avez de plus intime, de plus précieux...
Les effets d'une psychanalyse menée à son terme sont
importants, et durables,
certes pour soi, le désir en atteste, mais de plus, ils modifient la
lecture que l'on a des autres, des évènements passés, et
présents.
Ces effets concernent la levée progressive, voire la suppression de certains symptômes, et des réaménagements importants de la structure fondamentale du sujet.
• En général, derrière les
différents motifs de consultations, la demande est assez claire: on cherche
à se débarrasser d'un mal-être qui perdure.
Le(a) psychanalyste entend bien ce que l'on attend de lui (elle) , mais il sait
aussi, de par sa propre psychanalyse, et de par sa formation, que la demande
cache toujours une part inconsciente, une part dont le sujet ne sait (encore)
rien.
Pour le dire autrement, la demande doit être prise comme une entrée
en matière, comme une raison de consulter, car, comme j'ai tenter de
vous l'expliquer, ce que le travail analytique va révéler, est
toujours un peu "à côté" de la demande première.
C'est finalement cet "à côté", qui permettra d'avancer
dans l'analyse, pour conduire- parce que, oui, contrairement à ce qui
s'entend parfois, une psychanalyse à une fin-, à des changements
importants, enrichissants, et surtout durables !
--- © 2011 Michelle Tilman ---