• La psychanalyse, plus personne ne l'ignore aujourd'hui, est un moyen d'investigation du psychisme humain.
Issue du cerveau de son génial inventeur, Sigmund freud (et de la parole de
quelques-unes de ses patientes..), relayée peu après par Jacques Lacan. Tantôt
adorée, tantôt bannie, elle suscite, depuis toujours et aujourd'hui encore,
bien des fantasmes...
Elle s'interroge sur ces particularités qui font que « l'animal homme » est
devenu un « être humain »: son intelligence, sa sensibilité, sa personnalité.
Elle met particulièrement l'accent sur le discours de l'inconscient (soit ce
qui s'exprime sans que nous en rendions consciemment compte).
Cet inconscient est repérable dans le langage, la manière de parler, les lapsus,
les actes manqués, les rêves, les fantasmes, les oublis, mais aussi dans toutes
nos « psychosomatisations » (maux de têtes, vertiges, allergies, problèmes digestifs,
cardiaques, hormonaux...), de même que dans la dépression, la répétition des
conflits et échecs, qu'ils soient conjugaux, familiaux ou professionnels,...les
« tocs », les inhibitions, ou autres phobies...etc.
• C'est en apprenant à
entendre son propre discours, que l'analysant (le sujet en analyse)
découvre peu à peu cette part obscure de lui-même (ce double incontrôlable que
l'on sent en nous!). Il n'est plus la « victime » malheureuse de ce quelque
chose qualifié à tort de « destin ».
N'ayant pas d'accès direct à notre propre inconscient, ce travail d'investigation
ne peut se faire seul. C'est donc la pertinence des divers moyens d' interprétations,
de ce « spécialiste » du sujet qu'est le psychanalyste, qui nous permettra de
contourner cet écueil, nous permettant de découvrir les fondements de notre
structure, telle notre névrose, et des « troubles » qui en découlent.
• A savoir que la psychanalyse est
une discipline d'une grande exigence, pour ceux qui en soutiennent la fonction .
Elle suppose pour tout praticien, d'avoir poursuivi et mené à bien sa psychanalyse,
avec un psychanalyste digne de ce nom; d'avoir suivi une formation théorique
et clinique - délivrée par divers courants psychanalytiques-; et d'avoir soumis
son « désir d'analyste » à l'attention de quelques autres... (analystes). Ce
dispositif appelé, « la passe », vise à interroger l'analyse du futur psychanalyste,
soit, permet ou non, le passage du psychanalysant au psychanalyste.
• Mais les exigences ne s'arrêtent pas à ces acquis. Tout au long de son parcours de psychanalyste, il lui sera demandé de faire du « contrôle »,- soit un dispositif de transmission et de questionnement, permettant à un analyste de rencontrer un autre analyste plus expérimenté que lui, pour lui parler de sa pratique- de rester dans un continuum de formations, de travail de recherche, et de productions.
• Il va sans le dire, que ses intérêts ne se limitent pas aux frontières de ses connaissances analytiques, et qu'ils s'enrichissent des apports de nombre de disciplines, telles les sciences de l'homme et de la société, les sciences de la vie, et les arts.
--- © 2011 Michelle Tilman ---